La blockchain est souvent au cœur des débats autour de ses nombreuses applications potentielles, mais plusieurs idées reçues persistent à son sujet. Bien qu’elle soit perçue comme innovante et révolutionnaire, de nombreux mythes circulent, créant une confusion qui peut freiner son adoption par les entreprises. Cet article se penche sur cinq de ces mythes et démystifie les idées fausses qui entourent cette technologie complexe.
Le mythe de l’immuabilité
Le concept d’immuabilité est souvent invoqué lorsqu’il s’agit de blockchain, faisant référence à sa capacité à enregistrer des données de manière inaltérable. Cependant, des études montrent qu’il est possible d’apporter des modifications à une blockchain. Par exemple, il est possible de recalculer la chaîne pour effacer et recréer son historique ou de dupliquer celle-ci pour conserver les anciens états tout en apportant des modifications.
Les chaînes de blocs soumises à autorisation représentent également un terrain sensible, car elles possèdent généralement moins de nœuds que les chaînes de blocs publiques. Cela les rend plus vulnérables aux attaques. L’idée que la technologie elle-même est responsable de la sécurité est fallacieuse. En réalité, la protection des données dépend de la façon dont le réseau est conçu et géré.
Le mythe de la désintermédiation
Un autre mythe courant est que la blockchain permet une démarche totalement décentralisée, éliminant ainsi tous les intermédiaires. Bien que la technologie facilite la communication directe entre les parties, elle ne supprime pas nécessairement le besoin d’intermédiaires. En réalité, de nouveaux intermédiaires peuvent entrer dans le réseau, tandis que d’autres peuvent disparaître. Les utilisateurs doivent toujours naviguer dans un environnement où la confiance est nécessaire, même dans les réseaux de blockchain.
Le mythe de la confiance zéro
Dans une blockchain, les utilisateurs échangent de la valeur sans se connaître, ce qui peut laisser croire qu’il s’agit d’un système de confiance zéro. Pourtant, les participants doivent avoir confiance dans le fonctionnement du réseau et dans la cryptographie qui le sous-tend. Ainsi, la confiance est toujours présente à différents niveaux, ce qui dément l’idée que les blockchains éliminent complètement le besoin de confiance entre les utilisateurs.
Le mythe selon lequel les chaînes de blocs sont « des machines de vérité »
La blockchain est souvent perçue comme une solution parfaite pour assurer la transparence et la provenance des transactions, tant dans le monde physique que numérique. Bien que la technologie offre une traçabilité impressionnante, sa capacité à prévenir la fraude n’est pas garantie. Aucune technologie, y compris la blockchain, n’est capable d’éliminer totalement les tentatives de fraude. Pour garantir des preuves tangibles d’origine, une démarche complémentaire est nécessaire autour de la chaîne de blocs.
Le mythe de la transparence
La question de la transparence dans les réseaux blockchain est également complexe. Bien que la transparence soit souvent citée comme un avantage majeur, pour de nombreuses entreprises, elle peut également poser des problèmes significatifs. La confidentialité des données demeure un défi, car toutes les informations sur une blockchain classique peuvent être accessibles par tous les participants. Avant de prendre une décision concernant l’implémentation de blockchain, il est crucial que les entreprises évaluent soigneusement leurs besoins en matière de confidentialité.