Une IA dévoile un secret fascinant dissimulé dans une œuvre de Raphaël

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Une avancée spectaculaire dans le domaine de l’analyse artistique a été réalisée grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle. En effet, des chercheurs britanniques et américains ont récemment employé une méthode d’IA pour étudier en profondeur un tableau emblématique de Raphaël, la Madonna della Rosa. Ce projet a permis de révéler un détail pour le moins surprenant : le visage de saint Joseph, visible sur l’œuvre, semblerait ne pas avoir été peint par le maître lui-même. Ce constat soulève de nouvelles questions sur l’authenticité et sur les techniques artistiques de l’époque.

La technique d’analyse par IA

Les chercheurs ont élaboré un algorithme personnalisé spécifiquement conçu pour analyser le style de Raphaël à partir d’œuvres vérifiées. Cette innovation combine une architecture pré-entraînée, connue sous le nom de ResNet50, développée par Microsoft, ainsi qu’une méthode d’apprentissage automatique traditionnelle appelée Machine à Vecteurs de Support (SVM). Le Dr Hassan Ugail, mathématicien de l’Université de Bradford, explique que « cette méthode permet d’examiner minutieusement les coups de pinceau, la palette de couleurs et les techniques d’ombrage employées par Raphaël », offrant ainsi une compréhension très détaillée de son style.

Des résultats troublants

Au cours de leur analyse de la Madonna della Rosa, les chercheurs ont confirmé que les visages de la Vierge Marie, de l’Enfant Jésus et de saint Jean-Baptiste provenaient bel et bien de l’illustre peintre. Cependant, le visage de saint Joseph a attiré l’attention pour des raisons inattendues. Les résultats des tests ont montré une divergence significative par rapport à l’ensemble de l’œuvre. Le Dr Ugail a précisé : « Lorsque nous avons examiné le tableau dans son ensemble, les résultats n’étaient pas concluants. Cela nous a conduits à tester chaque partie individuellement, révélant que, très probablement, le visage de Joseph n’est pas de la main de Raphaël. »

Un écho de l’histoire

Cette révélation fût en quelque sorte l’écho des doutes longtemps exprimés par les historiens de l’art. Depuis le milieu du XIXe siècle, le visage de saint Joseph a suscité l’intérêt des critiques qui l’ont toujours considéré comme étant exécuté de manière moins aboutie que les autres personnages de la peinture. La présente analyse ne fait que corroborer ces interrogations anciennes, fournissant ainsi de nouvelles perspectives à un débat passionnant sur la validité des attributions d’œuvres.

Une collaboration homme-machine

Il convient de souligner que, bien que l’IA a été un outil précieux dans cette recherche, les experts insistent sur le fait que l’expertise humaine reste essentielle dans le processus d’authentification d’une œuvre d’art. Le Dr Ugail affirme : « L’IA ne remplace pas le travail des chercheurs. L’authentification d’une œuvre implique une multitude d’analyses, depuis sa provenance jusqu’aux matériaux utilisés, sans oublier l’état général de l’œuvre. » Ainsi, l’IA est désormais perçue comme un complément efficace au savoir-faire des experts, renforçant ainsi l’approche collaborative dans le domaine de l’art.

Des perspectives d’avenir

La découverte réalisée par l’équipe de recherche inaugure également de nouvelles avenues pour l’analyse artistique. L’application de technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle, pourrait transformer notre compréhension du patrimoine artistique mondial. En utilisant des méthodes capables de détecter des éléments que l’œil humain ne peut percevoir, comme des détails microscopiques, les experts sont maintenant en mesure d’approfondir leurs investigations sur d’autres chefs-d’œuvre, levant ainsi le voile sur des mystères artistiques longtemps enfouis.

Ce mariage entre l’intelligence artificielle et l’expertise humaine représente une avancée prometteuse, transformant la manière dont nous étudions et appréhendons l’histoire de l’art, tout en révélant des facettes inédites des œuvres des Grands Maîtres.

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