Si nous devions résumer en une phrase ce qu’est le Cloud Computing, nous pourrions dire que c’est un concept de déportation de ressources sur des serveurs distants contrairement à l’hébergement traditionnel sur le poste utilisateur. Avec cet article nous allons tâcher de vous faire comprendre d’une part les enjeux du Cloud Computing, mais aussi de vous expliquer de la manière la plus ludique possible ses applications. Ne soyez donc pas surpris d’entendre parler de termes comme « virtualisation », « dématérialisation », ou encore « plateforme », « en ligne » … et de voir que tout cela est rattaché à un concept d’informatique dans les nuages !
Au premier abord cela peut paraître complexe, mais sachez que toutes ces notions seront sans aucun doute plus que basiques d’ici quelques années. Nous n’y réchapperons pas et déjà tous les plus grands groupes informatiques et Internet ont passé le cap afin de proposer des services dématérialisés : Google, Amazon, Yahoo, IBN, HP …
Le plus simple pour que vous rentriez dans la compréhension dès cette page d’accueil et que vous ayez envie d’en savoir plus, est que j’illustre une possibilité du concept de cloud computing.
Prenez donc par exemple votre logiciel de traitement de texte. C’est dans la plupart de cas le logiciel Microsoft word ou parfois Open Office. Bref, cela n’a pas d’importance ! Ce qui nous importe est que ce traditionnel logiciel est installé sur votre ordinateur personnel. Avec le cloud computing vous vous connectez à Internet, où que vous soyez, avec n’importe quel ordinateur et vous accédez directement d’une part à un logiciel de traitement de texte mais aussi à tous vos documents, stockés en ligne. Vous y voyez plus clair ? Alors entrons dans les détails.
Cloud computing, virtualisation et dématérialisation
Toujours à l’affût de la « prochaine nouveauté » lorsqu’on parle des nouvelles technologies et de l’Internet, beaucoup d’entre nous ont déjà entendu ces termes de cloud computing, virtualisation et dématérialisation. Nul doute que la future génération d’Internet (plus connue par Web 2.0) aura un effet particulier sur la manière avec laquelle nous interagissons et communiquons entre nous, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels. Le Web 2.0 décrit en fait tout ce mouvement de réseaux sociaux sur Internet. Il inclut, mais sans se limiter à cette seule définition, ces sites tels que Facebook, MySpace, ou Twitter qui donnent la possibilité de partager ses sujets d’intérêt, rester en contact, et apprendre à se connaître, c’est le premier pas dans cet univers de cloud computing.
Ce concept émergent qu’on appelle « cloud computing peut changer notre façon de travailler et commence déjà à s’installer. Tout d’abord n’essayons pas de lui trouver une traduction en français, car personne n’oserait vendre de « l’informatique dans les nuages ». En quelques mots, c’est la capacité d’utiliser des ressources et des outils via Internet, sans en avoir la possession ou en être à proximité, il suffit simplement de pouvoir y accéder.
Le terme « cloud » (nuage) est utilisé pour indiquer l’ensemble des services de computing (traitement et calcul) accessibles par Internet. Le cloud computing, c’est une description qui regroupe les différents réseaux connectés par Internet et qui sont localisées dans des centres de données (datacenter) partout dans le monde ; des réseaux qui nous offrent les services et les applications que nous utilisons dans la vie de tous les jours. Beaucoup de professionnels ont adhéré à ce concept d’utilisation des ressources sur les réseaux, et utilisent un ou plusieurs de ces services de cloud computing :
- Infrastructure as a Service (IaaS), l’accès de l’utilisateur à une infrastructure matérielle sur sa demande.
- Platform as a Service (PaaS), un environnement de développement via une infrastructure Cloud.
- Software as a Service (SaaS), une application informatique que l’utilisateur utilise en ligne et sans installation locale.
Cloud computing, SaaS, PaaS, IaaS …
En termes plus simples, Infrastructure as a Service (IaaS), c’est un service de cloud computing qui libère l’entreprise de la nécessité de posséder (gérer, maintenir et contrôler, …) ses propres serveurs et autres infrastructures de traitement de données. Il suffira d’un ordinateur ou un portable connecté à Internet pour lui garantir sa fonctionnalité commerciale. Cet accès est une forme d’abonnement auprès d’entités qui commercialisent ces services de virtualisation des matériels. La réduction des coûts d’acquisition, de maintenance et de recyclage des équipements est importante pour les entreprises. Le risque des pannes et de l’interruption d’activité est aussi minimisé, vu la très haute fiabilité de ce genre de services en ligne.
Au final, c’est un gain de temps et d’argent considérable pour les clients de cette forme de cloud computing.
Plateform as a Service (PaaS) est aussi appelé « cloudware » Cet autre service de virtualisation concerne la mise à disposition au profit des créateurs d’applications et de services web, d’outils de développement en ligne. Tout comme l’IaaS, on ne s’intéresse pas au fonctionnement interne de la « machine », c’est une solution qui permet aux utilisateurs de réduire leurs coûts et d’accéder à la demande, aux outils dont ils auront besoin. Les créateurs d’application pourront utiliser un environnement de développement en ligne sans se préoccuper des serveurs, du matériel, des licences de logiciels ou des bases de données.
Le service de Sofware as a Service (SaaS) est défini comme un abonnement d’accès à des applications par Internet. L’accès se fait en ligne et ne nécessite pas d’installation sur l’ordinateur local. Plusieurs applications conçues ou proposées par Google rentrent dans cette catégorie de cloud computing. Beaucoup d’entre nous ont sans doute utilisé ces sites où on peut envoyer et partager photos et vidéos avec ses amis et sa famille. Ces solutions sont de plus en plus populaires, car les utilisateurs n’ont pas besoin d’installer et mettre à jour un logiciel chez eux, il leur suffit de se connecter et de l’utiliser quand ils ont en besoin.
La prochaine fois que vous êtes sur Internet, vous voudriez peut-être envoyer une photo et utiliser les outils de retouche en ligne pour la modifier, vous aurez alors participé à ce mouvement de cloud computing. La photo sera probablement stockée sur un site qui utilise le service de virtualisation IaaS pour ses serveurs de données, celui de PaaS pour le logiciel qui vous permet de retoucher votre photo, et des applications SaaS que vous utiliserez pour accéder à votre compte email, ou votre site de réseau social pour publier votre photo et la partager avec vos amis.
Avantages et inconvénients du Cloud Computing
Schématisé par un nuage dans les manuels de réseaux, le cloud n’était au début qu’une métaphore pour désigner l’Internet, et toute la complexité inconnue qui est en dehors du réseau domestique. Mais ces dernières années lui ont donné un tout nouveau sens, et le cloud computing est désormais dans le jargon de tout programmeur, développeur d’applications ou utilisateur chevronné d’Internet.
Avec les services de cloud computing, on est capable d’accéder à ses informations en utilisant uniquement une connexion Internet. Tous les traitements et le travail de labeur seront réalisés par d’autres ordinateurs (généralement des serveurs). Les données aussi y seront stockées, de même que les droits d’accès. On paie selon la quantité de données et le temps de traitement qu’on utilise.
À première vue, tout cela semble très intéressant. On peut acheter un petit netbook de moins de 250 euros, et l’utiliser pour toutes les applications qu’on veut. C’est en quelque sorte un modèle client/serveur extrapolé sur un réseau gigantesque dans une optique de virtualisation. Mais n’oublions quand même pas que tous ces services payants de cloud computing doivent être rentabilisés par leurs vendeurs, et au-dessous du seuil d’un certain nombre d’abonnés, un service peut s’arrêter. Car bien que vous soyez un abonné fidèle d’une certaine application et que vous l’utilisiez quotidiennement dans vos activités personnelles ou professionnelles, elle peut ne plus avoir la cote parmi les autres utilisateurs, l’offre de service s’arrêtera alors suite aux pertes successives d’abonnés qui ne renouvellent plus, et vous n’aurez même pas de copie physique de votre application préférée. Et justement si vous réussissez à avoir une version téléchargeable, pensez aussi à acheter une machine assez puissante pour faire marcher votre logiciel, car souvenez-vous que l’ancienne était juste assez puissante pour se connecter à Internet et y accéder en tant que service de cloud computing.
Entre pérennité du matériel et risques techniques …
En cloud computing, on parle aussi de pérennité du matériel. Personne ne veut investir des milliers d’euros en nouvelles acquisitions pour se retrouver avec des équipements obsolètes et dépassés, on préfère dans ce cas la virtualisation. Dans le domaine des jeux, certains gamers invétérés achètent de nouvelles cartes ou processeurs graphiques et augmentent leur RAM, à l’annonce même de la prochaine sortie d’un nouveau jeu.
Mais si un tel jeu pouvait se lancer sur Internet avec une connexion à haut débit, et un puissant serveur de jeu qui se charge des traitements, on n’aurait besoin que d’un simple ordinateur pour l’utiliser en ayant accès à un service de cloud computing. Le serveur traduirait les séquences de jeu en vecteurs et les transmettrait à l’ordinateur client, le joueur pourrait alors utiliser windows, linux ou ubuntu, du moment que son système pourrait gérer les connexions à haut débit et quelques protocoles Internet. Toutefois, le joueur n’aura devant lui qu’une vidéo interactive du jeu, et au niveau graphique il pourrait sentir la différence avec un jeu similaire installé et joué localement.
Une autre situation qui semble idéale, en comparant le prix d’une copie physique avec celui d’un abonnement qui durerait, disons le temps de terminer le jeu et tuer le big-boss, on sortirait gagnant de l’affaire. Mais pour ce qui est des jeux comme World of Warcraft, Call of Duty 4, Starcraft II, ou HALO, où l’expérience multijoueurs vaut plus que l’histoire du jeu en elle-même, le temps de jeu est presque illimitée et l’abonnement est parti pour durer. Soyez sûrs que les développeurs du jeu le savent bien et le factureront en conséquence.
Maintenant, du point de vue professionnel, nous qui sommes déjà assez dépendants du cloud computing, ne serait-ce que pour nos emails, nos données ne seront-elles jamais stockées dans le même serveur de nos concurrents. Un peu paranoïaque comme supposition certes, mais imaginons qu’en plus du service de messagerie, on ait aussi opté pour un autre service en cloud computing, du stockage de fichiers ou une gestion d’emploi du temps. Est-ce que cette centralisation ne souffre pas du risque de vulnérabilité des serveurs. Il suffit de se souvenir d’une récente panne de Google en Europe qui avait été causée par une mise à jour d’un de leurs logiciels. Pas la peine d’imaginer la confusion que ça aurait causée chez les clients d’un service de cloud computing. Ce sont bien sûr des risques très minimes, mais ils doivent être pris en compte.
Mais le risque qui n’est pas si faible que ça dans ce genre de services de cloud computing, est que votre connexion fasse des siennes. Conditions météo, travaux, déménagement, voyage, ce sont toutes des causes probables de l’interruption de votre connexion Internet. Vous voilà donc sans accès à vos propres données, applications ou autres outils/ressources de travail, et vous avez intérêt à remédier rapidement à ce problème, puisque la plupart des hébergeurs s’impatientent pour leur espace de stockage au bout de quelques mois. Vous auriez peut-être dû en garder des copies d’archives après tout.
Avec tous les avantages de la virtualisation qu’on connaît, on devrait aussi en mesurer les désavantages et bien les connaître avant de souscrire à tel ou tel abonnement, surtout si une activité essentielle de l’entreprise en dépend. Beaucoup d’efforts restent à faire en termes de confidentialité, de droits de possession et de fiabilité pour les services du cloud computing.
Stockage Cloud et sécurité totale
En utilisant le cloud pour stocker n’importe lesquelles de vos données via les Data Center en Cloud Computing peut s’avérer être une excellente option pour vous ! Vous trouverez de nombreux services qui vous proposent beaucoup d’espace de stockage pour des coûts relativement bas, auxquels vous pourrez accéder pratiquement de n’importe où.
Avec le Stockage Cloud vous souhaitez opter pour une option sécurisée, exempte de virus notamment. C’est le cas, les grands services vous proposent des services optimisés en ce sens, cependant il est difficile de parler de sécurité totale. Voici donc 10 conseils qui vous permettront d’assurer une sécurité totale à vos données.
Les mots de passe
Cela va certainement paraître évident à la plupart d’entre vous, mais essayer de créer un nom d’utilisateur et un mot de passe pour chacun de vos comptes. Essayez tout au moins d’utiliser un mot de passe unique, comprenant au maximum les divers symboles. Craquer un mot de passe prend beaucoup plus de temps pour un pirate lorsque les symboles et les majuscules sont utilisés.
Questions de sécurité pour le rappel du mot de passe
Choisir une question qui soit suffisamment personnelle n’est pas évident. Il faut absolument que vous trouviez une question dont la réponse ne pourra être trouvée sur Facebok ou ailleurs sur Internet. Vous pouvez envisager de choisir une question et d’y répondre avec la réponse à une autre question. Vous pouvez donc par exemple configurer la question de rappel de mot de passe comme étant « Quel est le nom de mon chien ? » et y répondre « Versailles ».
Cryptage des données
Si vous pensez stocker des données particulièrement sensibles, n’hésitez pas à utiliser une méthode de cryptage de vos données avant de les stocker sur le Cloud. Cette solution demande néanmoins un peu plus de technicité que les deux précédentes. Il existe de nombreuses solutions logicielles de cryptage/décryptage qui rendront totalement illisibles vos données.
Logiciel de gestion de mot de passe
Il existe sur le marché de nombreux logiciels de gestion de vos mots de passe, comme LastPass qui est gratuit par exemple. Ces sofwares peuvent gérer pour vous des tonnes de mots de passe et de noms d’utilisateur, de sorte que vous ne vous trompez pas et pouvez à volonté varier vos identifiants de connexion.
La double authentification
Certains services proposent ce mode de sécurisation de vos connexions. Avec ce dernier votre code d’identification pourra être renouvelé à une fréquence régulière. Dans ce cas il peut arriver que votre code d’accès vous soit envoyé par SMS. Il existe plusieurs façons de le faire, c’est certainement un peu plus contraignant mais sécurisant.
Sauvegarde des données
Vous souhaitez donc stocker toutes vos informations sur le Cloud. Si vous l’envisager comme une solution de sauvegarde, posez-vous tout de même la question de savoir si une sauvegarde physique complémentaire n’est pas indispensable. Les marchands de solutions Cloud vous diront que non, mais à vous de voir quel est l’état de sensibilité de vos données.
Supprimer les données obsolètes
Si certains de vos documents s’avèrent obsolètes, si vous pensez ne plus en avoir besoin, nous vous conseillons de ne pas les laisser sur le Cloud. Si vous désirez les préserver, choisissez une solution alternative de stockage physique. Si une violation devait se produire, vous êtes susceptible de dévoiler des informations aux voleurs. En termes de sécurité on a l’habitude de dire que les documents financiers devraient systématiquement être supprimés de vos mailbox après avoir été lus.
À propos de votre Connexion Internet
Si vous êtes connecté à partir d’un compte public, assurez-vous que vous vous soyez bien déconnecté. C’est du bon sens oui, mais aussi une grosse erreur facile à faire. Aussi, dans le même cas de connexion à partir d’un média public, assurez-vous d’effacer les informations enregistrées dans les cookies de votre navigateur web.
Logiciels Anti-Virus et Anti-Malware
Vos données hébergées sur le Cloud peuvent ne pas être pas déjà physiquement sur votre ordinateur, mais quoi qu’il en soit pour y accéder, vous devez utiliser un ordinateur. Nous ne saurons alors que vous conseiller d’utiliser un bon logiciel de protection, même si votre fournisseur de service vous assure une protection anti-maware. La question n’est pas nécessairement de remettre en doute la qualité de la sécurisation proposée par ces services mais plutôt celle de l’ordinateur que vous utilisez. Sachez par exemple qu’il existe des logiciels espions capables de mémoriser vos identifiants de connexion. Veillez alors à protéger votre ordinateur.
Soyez discret
Évitez au maximum de partager vos informations confidentielles, comme des identifiants de connexion, en particulier en ce qui concerne le stockage cloud computing. Si vous voulez optimiser la sécurité de vos données, évitez de dire aux gens qui est votre fournisseur par exemple. Le bon sens est probablement votre meilleure protection. Bonne chance.
Les principaux acteurs du Cloud Computing
Google Cloud
Une start-up en plein démarrage qui cherche des outils bureautiques de base trouvera peut-être sa réponse dans le cloud computing. Google Cloud fournit un pack robuste pour gérer ses activités avec fluidité et efficacité. Cette suite de cloud computing comprend un service de courrier Internet, de la messagerie interne, un calendrier et des outils bureautiques. L’entreprise peut alors se libérer de ces soucis et se concentrer sur son activité principale.
Le point fort de Google Cloud est sa portabilité. Où que vous soyez et à l’aide de votre navigateur préféré, vous pourrez créer ou accéder à des fichiers bureautiques avec Google Docs, ça peut être des documents texte, des feuilles de calcul, …etc. Google Calendar est l’assistant intelligent qui ne se contente pas de vous aider à programmer votre semaine, il vous rappelle un événement ou un rendez-vous en vous envoyant un SMS sur votre mobile.
Google Apps n’est pas destiné uniquement aux startups, de grandes entreprises ont réalisé que ce service de cloud computing leur offrait des avantages très intéressants. Le document ou la feuille de calcul est toujours mis à jour, et l’équipe ainsi que les clients qui travaillent en réseau, sont assurés que les modifications nécessaires ont été enregistrées dans la bonne version du fichier.
Les coûts sont réduits aussi : aucun équipement ou logiciel spécifique n’est nécessaire en s’abonnant à ces services de cloud computing, et il ne faut qu’un minimum d’administration. Un gain d’argent et de temps de travail important, qui fait que certaines études affirment qu’on y dépense un tiers de ce que coûtent la plupart de ses concurrents dans les services de cloud computing.
Et la meilleure, c’est que vous n’aurez pas besoin de mettre à jour votre service à chaque fois. Google Apps est bien placé en cloud computing pour vous offrir tous les jours, ce qu’il y a de meilleur pour votre activité.
Amazon AWS anciennement EC2
Amazon Web Services, anciennement EC2, c’est un réseau de serveurs d’Amazon auquel les clients peuvent accéder en tant que service en ligne.
Géographiquement, Amazon AWS distribue les ressources dont le client a besoin pour son application. Ce dernier paie pour de l’espace de stockage et une bande passante, et économise l’argent de l’installation et la maintenance de ses propres serveurs. C’est le principe du cloud computing.
AWS crée de multiples instances d’une image de machine Amazon, ce sont essentiellement les fichiers d’une application web standard, virtualisation d’une copie principale qui est dans leur système de stockage. Les clients peuvent alors créer leurs propres instances de cette image, elles seront stockées dans différents serveurs d’Amazon installés dans des zones géographiques distinctes. En cas de catastrophe naturelle, ou panne généralisée dans une zone, les données pourront être récupérées à partir d’instances identiques stockées dans d’autres emplacements.
Cette virtualisation est idéale pour les applications web avec un grand nombre d’accès. Les applications critiques du monde professionnel et les sites à trafic très élevé rentabiliseront leur investissement en passant au cloud computing. Au lieu d’installer de nouveaux serveurs dans le centre de données de l’entreprise, ou créer et gérer une liaison avec de nouveaux serveurs dans un site distant, les entreprises n’auront qu’à opter pour AWS. Un des employés se connectera et cliquera sur quelques boutons à travers une API (une extension AWS pour Firefox, par exemple), et leur nouveau serveur sera installé.
Toutefois le cloud computing n’est peut-être pas la solution idéale pour une activité où un seul employé pourrait s’occuper des serveurs de l’entreprise. Quelle surcharge pourrait-il éliminer ? Des fournisseurs de serveurs spécialisés comme SoftLayer peuvent lui dédier un serveur en une heure ou deux. Un service en ligne AWS ne serait définitivement pas rentable dans ce cas, surtout en terme de bande passante, le tarif de l’espace de stockage en ligne reste quand même assez raisonnable.
Donc, au lieu de chercher à se joindre au cloud computing, les petites entreprises feront mieux de se doter de serveurs privés virtuels ou de serveurs physiques dédiés. Car sauf si on maîtrise la configuration des serveurs web, la meilleure option pour les pages perso et les portfolios reste l’hébergement. Mais pour les plus grandes entités, avec des applications professionnelles critiques et des sites Internet imposants, l’Amazon EC2 leur fera gagner de l’argent à moyen et à long terme, en réduisant la surcharge de leur site, et en augmentant leur fiabilité et leur évolutivité.
Microsoft Azure
Dans une de leurs récentes conventions autour du cloud computing, un développeur de Microsoft a annoncé que les prochaines versions de leurs systèmes d’exploitation seront développées en parallèle. Il y aura « Transfert d’innovation bidirectionnel » entre les systèmes desktop, dédiés au bureau et ceux en ligne dédiés au cloud. Ses collègues n’envisagent pas de faire remplacer les systèmes desktop par un système comme Azure, ils pensent que les utilisateurs finiront par considérer le cloud comme un ordinateur à part.
Microsoft est en train de revoir la définition d’un système d’exploitation dans cette nouvelle ère du cloud computing.
Azure est la contribution de Microsoft à ce monde de l’information qui s’engage de plus en plus dans le cloud computing. Ce système est prévu pour être l’arrière-plan de leur cloud, l’interface visible en sera un environnement composé d’une multitude d’équipements différents. La définition officielle est claire : « Windows Azure est conçu pour fonctionner sur un grand nombre de machines, toutes situées dans les centres de données de Microsoft et accessibles par Internet ».
Azure et Amazon
En comparant les services de virtualisation de Microsoft Azure à l’offre de cloud computing d’Amazon, on peut dire que les développeurs déploient beaucoup d’efforts en se concentrant sur le système d’hébergement d’Amazon, tandis qu’Azure prône une tout autre philosophie : ses ingénieurs se focalisent sur l’installation d’une certaine logique qui est ensuite adaptée à la demande du client. Chez Microsoft, on admet qu’Amazon mène ce monde du cloud computing à l’avant, car c’est grâce à cette concurrence que les deux firmes font tant d’efforts d’innovation.
La fin de Windows Office ?
On ignore pour le moment si Azure aura des ambitions sur les parts du principal marché de Microsoft. On souffle seulement qu’il y aura une offre variée de types de licences en ligne, certaines permettront l’utilisation des deux systèmes (bureau et cloud) en même temps, d’autres encore plus innovantes seront adaptées au mouvement actuel du cloud computing.
IBM Lotus Live
Pour comprendre que Lotus n’a jamais été vraiment loin de ce mouvement de cloud computing, il suffit de revenir un peu en arrière.
1973, un certain David Wooley lance son PLATO Notes, un service de messagerie en ligne. Plus tard il s’associera avec Mitch Kapor de chez Lotus et Ray Ozzie, pour former Iris Associates, un groupe qui se focalisera sur le développement de produits qui combineront les capacités des ordinateurs avec ceux des premiers outils collaboratifs de PLATO. Iris s’occupait du développement de nouveaux systèmes, et Lotus se chargeait du marketing. Avec le grand succès de Notes R3, Lotus rachète Iris, et IBM rachètera plus tard Lotus. Ozzie pour sa part finit par créer une nouvelle société qui sera rachetée par Microsoft, et il se retrouve actuellement comme l’une des pièces maîtresses d’Azure, l’initiative de Microsoft dans le monde du cloud computing.
Dans cette offre de cloud computing, LotusLive inclut un service avancé de gestion de courriers, un calendrier partagé et de la messagerie instantanée pour 5$ par utilisateur et par mois. Pour 10$ par mois, on peut bénéficier de la vidéo conférence, d’un réseau social, et d’autres outils collaboratifs. Ils prévoient même le lancement d’un service appelé « Communities », qui pourra étendre la collaboration à des communautés externes. Un créneau qui prend de l’ampleur, et attire beaucoup de startups comme Yammer, StatusNet, Sociacast ou Jive Software. IBM se concentre aussi sur l’intégration dans son offre d’applications noyau comme Salesforce.com, United Parcel Service (UPS), Skype et LinkedIn.
Ce récent LotusLive n’a donc pas de quoi rougir. Et c’est dans son propre contexte que la vraie signification de cette avancée nous paraîtra plus claire : IBM et Microsoft ont été, et seront toujours impliqués dans le développement du cloud computing et des outils collaboratifs.
Les challengers
Le mouvement du cloud computing est une image de l’informatique de demain, de la puissance matérielle, des services et des logiciels qui seront disponibles dans la nébuleuse Internet et consommés selon les besoins. Les emails et la messagerie sont les précurseurs de ce mouvement, le réseautage, le travail collaboratif et la virtualisation en seront la continuité. Quel acteur du secteur IT voudrait donc se laisser dépasser par cette aventure ?
Fujitsu vient d’annoncer le lancement de sa nouvelle stratégie cloud computing en quatre modèles d’utilisation : infrastructure, application, activité, et contenu. Forts d’une infrastructure déjà présente dans quelques 91 centres de données dans 16 pays, et dotés d’une grande expérience dans les services IT, ils n’ont pas peur de la concurrence et présentent leur offre comme une amélioration des principales fonctions dont toute entreprise a besoin.
HP, Intel et Yahoo ont, pour leur part créé Open Cirrus, le plus grand banc de test open source, dédié à booster les avancées dans la recherche en cloud computing. Des organisations et universités prestigieuses contribuent efficacement à ce programme.
Open Cirrus simule un environnement global en conditions réelles, et offre aux chercheurs l’opportunité unique de tester leurs applications, en mesurant avec précision les performances des services et des infrastructures. Lancé en 2008, c’était en réponse à une résistance à l’innovation dans le domaine du cloud computing, et une manière de contourner certains obstacles logistiques et financiers.
Plus de 80 projets de recherche sont en cours d’étude dans le cadre de ce programme. L’Université Carnegie Mellon par exemple, utilise Open Cirrus, en collaboration avec Intel, dans ses activités de recherche sur les cellules souches, la médecine régénérative, et l’ingénierie des tissus. HP l’utilise pour calculer et évaluer la fiabilité et l’impact du cloud computing, Yahoo parraine des projets de recherche sur l’informatique, tels que le traitement de la parole, et les applications distribuées de e-learning.